Vous avez certainement suivi la « guerre médiatique » menée depuis quelques temps contre la désinfection de l’eau des piscines par le chlore, qui serait toxique pour les bébés particulièrement pour la tranche d’âge au dessous de douze mois. Depuis quelques années, le professeur Bernard revient régulièrement à la charge pour condamner l’usage du chlore dans les piscines. D’après lui, il serait particulièrement nocif pour les voies respiratoires des bébés. Il affirme même que l’exposition des bébés au chlore serait responsable, entre autres, de l’apparition de l’asthme.
Cependant, en février 2011, le Conseil Supérieur de la santé publiait l’avis d’un collectif de 5 experts concluant « qu’il n’existe actuellement pas d’indication suffisante pour établir un lien entre l’exposition aux composants chlorés et l’apparition de l’asthme,… ».
Les résultats des études réalisées par le Pr Bernard n’ont pas encore été confirmés par d’autres chercheurs.
Le 8 mars dernier, les médias publiaient un autre avis émis par le même CSS (Conseil Supérieur de la Santé) « ne recommandant pas la pratique de la natation » pour les enfants en dessous de un an. Il s’agit donc de sa part, sans doute d’un principe de précaution émis pour se protéger contre les mises en garde répétées du Pr Bernard mais qui ne découle pas d’un problème existant ou ayant réellement existé. On n’a en effet jamais signalé un accident toxicologique ou des pathologies qui soient liées à la pratique de la natation par les jeunes enfants et les bébés.
Les médias relaient toutes ces informations créant un vent de panique chez les jeunes parents, sans discernement, sans analyse, et surtout sans donner la parole à toutes les parties concernées.
Notre piscine, considérée comme publique, est contrôlée de manière aléatoire tous les mois par un laboratoire agréé, et une fois par an, par un représentant de la région Wallonne qui veille à ce que les conditions d’exploitation et d’hygiène soient respectées. Un rapport d’analyse mensuelle est affiché dans l’entrée de la piscine, prouvant la qualité de notre eau aussi bien au niveau des dosages de produits qu’au niveau bactériologique et microbiologique.
Dans les piscines dont la surface est inférieure à 100 m2, comme AQUASIS, la dose admise de chlore est trois fois moins importante que dans les piscines plus grandes comme les piscines communales.
L’air est par ailleurs continuellement renouvelé par un système de ventilation et de déshumidification, éliminant ainsi les chloramines, gaz toxique (c’est lui qui est surtout incriminé) produit à la surface de l’eau par la combinaison du chlore dans l’eau et des matières organiques (les « petits microbes » qui se baladent par milliers sur vous….). D’où l’importance de la douche AVANT d’entrer dans l’eau pour se débarrasser au maximum de ces germes et éviter ainsi une demande trop importante de chlore dans l’eau pour les éliminer.
Il semble par ailleurs que les autres systèmes de désinfection (électrolyse cuivre argent par exemple) ne soient pas encore assez sûrs pour être appliqués, notamment au niveau de la qualité bactériologique de l’eau.
Le CSS « recommande fermement la pratique de la natation, en tout cas, après un an même pour les asthmatiques » (extrait de « la Libre Belgique » du 8 mars dernier.) suivi en cela par le professeur BARTSCH, pneumologue à l’ULg, l’un des 5 experts cités plus hauts : Sans doute, dit-il, le chlore n’est pas idéal pour les bronches mais « nous avons voulu insister sur les règles de bonne pratique en piscine (…) et la natation reste un sport recommandé par les pneumologues pour les patients asthmatiques ».
En conclusion, nous pouvons affirmer que la fréquentation de notre espace est tout à fait sans danger pour vos petits. N’oubliez pas les bienfaits indéniables de la pratique de la natation tant au niveau du développement de votre enfant que pour prévenir les accidents de noyade dont nous entendons trop fréquemment parler.